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Préface
Nuances de Freud
par Christophe André
Les mécanismes de défense sont l’un des apports majeurs de la théorie freudienne à la psychologie et à la psychothérapie. Freud emploie le terme de défense pour la première fois en 1894, dans « Les psychonévroses de défense », un article où il explore le rôle fondamental de ce qu’il appellera deux ans plus tard, dans « Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense », « le cœur du mécanisme psychique des névroses1 ».
Le prototype des défenses est le refoulement, et souvent Freud utilisera indifféremment l’un de ces termes pour l’autre, avant d’en clarifier l’usage en 1926, dans Inhibition, symptôme et angoisse, où il fait référence aux « techniques dont se sert le moi dans ses conflits », et à « la protection du moi contre les exigences pulsionnelles »2.
Pourtant, la fortune du concept de mécanisme de défense doit peut-être davantage à la fille de Freud, Anna, qu’à son père. En effet, c’est elle qui publie en 1936 un ouvrage fondateur, Le Moi et les mécanismes de défense, dans lequel elle propose une synthèse des idées paternelles, en y ajoutant ses propres contributions, théoriques et cliniques.
Une autre grande théoricienne des mécanismes de défense fut Melanie Klein, qui légua entre autres à la doctrine psychanalytique ses conceptions psychodynamiques du clivage, de l’idéalisation et de l’identification projective.
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