Nous aspirons tous au bonheur. Nous souhaitons tous, les années passant, faire de notre quotidien un vaste terrain de perspectives
nouvelles où les impasses n’existent pas et où les chemins ne mènent plus aux précipices d’antan. Pour arriver à un tel bonheur dont chacun a le secret, il faudrait bien faire la paix avec soi-même et considérer, notamment, pour les réler une à une, les entraves à l’accès au meilleur de soi. Il faudrait travailler les attitudes, les styles de pensée et les comportements. En particulier, il faudrait donner un sens nouveau à son histoire, aux émotions vives, aux manques et aux frustrations qui sabotent les choix de vie et poussent à des conséquences désastreuses. Dans cet enaement sincère à soi, le travail introspectif s’impose,
mouvement ambitieux d’une lente construction. Avec le temps et beaucoup de travail, le bonheur s’érie petit à petit en une énerie nouvelle et la mécanique interne de l’être est de plus en plus optimale. Enfin, le décalae entre les aspirations et les actions est réduit à presque rien. L’individu expérimente alors cet état de bien-être dans lequel il se sent riche du moment présent, libre de le choisir et libre de le ressentir pleinement. Malheureusement, avant ce lon travail de libération, les tensions
intérieures ne sont pas touours identifiées par ceux qui les vivent et rarement exprimées de façon adéquate. Alors, dès que l’intérité physique ou psychique est menacée, l’équilibre est rompu et la réponse est immédiate : c’est la naissance d’une colère. On a tendance à croire qu’en dehors des moments où cette émotion est clairement ressentie, elle n’existe pas et n’a pas d’incidence sur la vie. C’est faux. Je m’attacherai d’ailleurs à vous montrer dans ce livre que nous avons surtout une fâcheuse tendance à ne pas savoir que bon nombre de nos comportements et de nos actions sont provoqués par nos colères et nous poussent à faire de bien mauvais choix qui nous mettent sérieusement en daner. En cela, e relève un paradoxe troublant : alors que la colère est provoquée par un déséquilibre, les modalités que l’individu choisit pour évacuer cette colère produisent, elles aussi, un nouveau déséquilibre! Et ainsi de suite, selon la loique cruelle d’un véritable mouvement d’autodestruction.
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